Pierre et Marie Curie : un couple de génies à la découverte de la radioactivité
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Pierre et Marie Curie sont des physiciens français qui ont découvert la radioactivité et isolé de nouveaux éléments radioactifs : le polonium et le radium. Ils ont reçu le prix Nobel de physique en 1903, avec Henri Becquerel, pour leurs travaux sur la radioactivité. Marie Curie a également reçu le prix Nobel de chimie en 1911 pour ses recherches sur le polonium et le radium.
Pierre Curie est né à Paris en 1859. Il s'intéresse très tôt aux sciences et devient chercheur au laboratoire de physique de l'École municipale de physique et de chimie industrielles. Il étudie les propriétés du magnétisme, de la piézoélectricité et des cristaux. Il découvre la symétrie des phénomènes physiques et la loi de Curie.
Marie Curie, née Maria Skłodowska, est née à Varsovie en 1867. Elle est passionnée par les mathématiques et la physique. Elle quitte la Pologne pour poursuivre ses études à Paris, où elle obtient sa licence en sciences physiques en 1893 et sa licence en sciences mathématiques en 1894.
Pierre et Marie se rencontrent en 1894, par l'intermédiaire d'un ami commun, le physicien Gabriel Lippmann. Ils se marient l'année suivante et travaillent ensemble au laboratoire de l'École municipale de physique et de chimie industrielles. Ils s'intéressent aux rayons émis par l'uranium, découverts par Henri Becquerel en 1896. Ils montrent que ces rayons sont une propriété de l'atome et non du composé chimique. Ils nomment ce phénomène “radioactivité”.
Ils cherchent ensuite à identifier d'autres éléments radioactifs dans les minerais d'uranium, comme la pechblende et la chalcolite. Ils utilisent un appareil inventé par Pierre, le curiomètre, qui mesure l'intensité des rayons émis. Ils découvrent ainsi deux nouveaux éléments, qu’ils nomment polonium, en hommage au pays natal de Marie, et radium, du latin “radius” qui signifie “rayon”.
Ils parviennent à isoler ces éléments en 1898, après avoir traité des tonnes de minerais dans des conditions difficiles. Ils étudient les propriétés chimiques et physiques du polonium et du radium, ainsi que leurs effets biologiques. Ils constatent que ces éléments peuvent provoquer des brûlures ou des mutations cellulaires.
En 1903, Pierre et Marie soutiennent leur thèse de doctorat sur la radioactivité. La même année, ils reçoivent le prix Nobel de physique avec Henri Becquerel. En 1904, ils ont leur deuxième fille, Ève (leur première fille, Irène, est née en 1897).
En 1905, Pierre est nommé professeur à la Sorbonne et obtient un laboratoire plus spacieux. Mais il meurt tragiquement en 1906, renversé par une voiture à cheval. Marie lui succède à la chaire de physique générale de la Sorbonne, devenant ainsi la première femme professeur dans cette université.
Marie poursuit ses recherches sur le radium et crée l'Institut du radium en 1914, qui comprend deux laboratoires : l'un dirigé par elle-même, consacré à la physique et à la chimie du radium, l'autre dirigé par son ami le médecin Claudius Regaud, consacré à la radiobiologie et à la radiothérapie.
Pendant la Première Guerre mondiale, Marie met au point des unités mobiles de radiographie, appelées “petites Curies”, qui permettent de localiser les projectiles dans le corps des blessés. Elle forme des centaines d'infirmières et de médecins à l'utilisation des rayons X.
En 1911, elle reçoit le prix Nobel de chimie pour ses travaux sur le polonium et le radium. Elle est la première personne à recevoir deux prix Nobel dans deux domaines différents.
Elle meurt en 1934, à Sancellem