15 Mai 1898 : La Naissance d'Arletty : De Courbevoie à la Gloire du Cinéma Français
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Née Léonie Bathiat le 15 mai 1898 à Courbevoie, Arletty est devenue l'une des icônes les plus emblématiques du cinéma et du théâtre français. Avec son charisme inégalé et son talent unique, elle a marqué les esprits par des rôles inoubliables dans des films tels que "Hôtel du Nord" et "Les Enfants du Paradis". De ses débuts modestes aux controverses de l'Occupation, Arletty a toujours su briller par sa personnalité flamboyante et sa résilience. Cet article retrace la vie fascinante et la carrière prolifique de cette légende du spectacle.
Les Origines et la Jeunesse d'Arletty
Arletty, de son vrai nom Léonie Marie Julie Bathiat, naît le 15 mai 1898 à Courbevoie, en banlieue parisienne. Issue d'une famille modeste, son père est conducteur de tramway et sa mère couturière. La petite Léonie grandit dans un environnement simple mais aimant, qui façonne son caractère indépendant et sa future personnalité flamboyante. Elle quitte l'école à 14 ans pour travailler, mais ses rêves d'aventure et de gloire ne tardent pas à l'éloigner de son quotidien provincial.
Les Débuts dans le Monde du Spectacle
Dans les années 1920, Léonie Bathiat décide de tenter sa chance à Paris. Elle adopte le nom de scène "Arletty", en hommage à un personnage de théâtre. Elle débute comme mannequin et chanteuse de cabaret, puis se fait remarquer sur les scènes de music-hall. Sa beauté, son charisme et sa voix rauque la distinguent rapidement. En 1930, elle fait ses premiers pas au cinéma dans "La Douceur d'aimer". Le monde du spectacle la découvre et commence à apprécier son talent unique.
La Percée Cinématographique d'Arletty
La carrière cinématographique d'Arletty prend véritablement son envol avec le film "Hôtel du Nord" en 1938, oû elle incarne le personnage inoubliable de Raymonde. Sa célèbre réplique "Atmosphère! Atmosphère! Est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère?" devient emblématique. Elle continue de briller dans des rôles mémorables, notamment dans "Les Enfants du Paradis" (1945), un chef-d'oeuvre du cinéma français oû elle interprète Garance, un rôle qui lui vaut une reconnaissance internationale.
Les Années de Guerre et la Controverse
Pendant l'occupation allemande de la France, Arletty continue de travailler dans le cinéma et le théâtre. Sa liaison avec un officier allemand, Hans Jürgen Soehring, suscite des controverses. À la Libération, elle est emprisonnée et subit une épuration pour "collaboration horizontale". Malgré cette période difficile, elle garde son humour légendaire, déclarant : "Si mon coeur est français, mon cul, lui, est international." Elle reprend sa carrière après sa libération, mais la controverse laisse des traces durables sur son image publique.
Les Dernières Années et l'Héritage
Après la guerre, Arletty continue de jouer au cinéma et au théâtre, bien que son rythme de travail ralentisse. Elle apparaît dans des films comme "L'Air de Paris" (1954) et "Le Lit à colonnes" (1942). Ses performances sont toujours saluées pour leur intensité et leur authenticité. En 1963, elle reçoit la Légion d'honneur pour sa contribution à l'art dramatique. Elle se retire progressivement de la scène publique dans les années 1970, vivant ses dernières années dans la discrétion.
Une Icône du Cinéma Français
Arletty s'éteint le 23 juillet 1992 à Paris, mais son héritage perdure. Avec son talent exceptionnel et sa personnalité indomptable, elle a marqué l'histoire du cinéma et du théâtre français. Ses rôles inoubliables et son charisme naturel continuent d'inspirer et de fasciner les nouvelles générations. Arletty reste une figure emblématique, symbole de l'élégance, de la liberté et de la résilience.